Mois sans tabac
Pour la quatrième année consécutive, Santé Publique France renouvelle l’opération “Moi(s) Sans Tabac” en 2019.
L’objectif est de faire reculer le tabagisme, sachant que plus d’un fumeur français sur deux a le souhait d’arrêter. Avec 1,6 millions de fumeurs en moins 2018 a marqué une étape décisive dans la baisse du tabagisme en France
Chaque année et partout en France, l’opération Moi(s) sans tabac a lieu du 1er au 30 novembre
Inspiré de la campagne anglaise « Stoptober » le Moi(s) Sans Tabac est un défi collectif national qui vise à inciter et accompagner tous les fumeurs volontaires dans leur démarche d’arrêt du tabac, via des actions de communication et de prévention de proximité.
Vous envisagez l’arrêt du tabac ou avez cessé de fumer ?
Le mois de novembre est l’occasion de franchir le pas du sevrage de la cigarette. Seul ou en équipe, voici quelques réponses aux questions que vous pourrez vous poser avec des informations pratiques et conseils pour mieux appréhender cette période.
Pourquoi arrêter de fumer ?
-Pour votre santé et celle de votre entourage – La fumée de cigarette contient 43 agents cancérigènes et 401 substances toxiques : le tabac augmente le risque de cancers de la bouche, de la gorge, de l’œsophage et des poumons.
– Pour faire des économies (le paquet de cigarette passera à 10 euros en 2020), Pour mesurer les économies que vous allez effectuer, vous pouvez, par exemple, faire une tirelire dans laquelle vous déposerez chaque semaine l’argent que vous consacriez habituellement aux cigarettes. Cet argent pourra ensuite vous servir en finançant une activité ou un voyage.
– Fumer accélère l’apparition des rides, fragilise les os : c’est un facteur de risque de l’ostéoporose.
– Pour ne plus se sentir dépendant…
Arrêter de fumer pendant un mois, c’est 5 fois plus de chances d’arrêter définitivement.
Malgré de nombreuses tentatives pour arrêter de fumer, la dépendance au tabac, le stress, la vie sociale sont d’importants facteurs qui influent sur la volonté du fumeur.
Par quoi commencer ?
La première chose à faire, c’est de sauter le pas. Surtout n’essayez pas de remettre la décision d’arrêter de fumer au lendemain, arrêter, c’est maintenant !
Une fois l’arrêt du tabac commencé, sachez qu’il sera normal de ressentir une envie de fumer. Ces envies de fumer ne durent habituellement que 2 ou 3 minutes Plus le temps passe, plus ces envies diminuent en nombre et en intensité, jusqu’à disparaitre complètement.
Dans ces cas-là, Tabac Info Service préconise de s’occuper l’esprit : « Changez de pièce, mâcher du chewing-gum, aller se promener, faire du sport…. ».etc.
Pendant les premiers mois de l’arrêt, il ne faudra pas hésiter à vous faire accompagner par des proches ou des professionnels de santé : tabacologues, Sages-femmes, infirmières ou médecins généralistes sont habilités à vous conseiller et à prescrire des substituts nicotiniques lorsque l’envie de fumer persiste
Nous pouvons vous aider en vous distribuant gratuitement un kit d’aide à l’arrêt du tabagisme composé des différents outils suivants :
- Le livret Je me prépare
- L’agenda 30 jours pour arrêter de fumer
- La carte Le stress ne passera pas par moi
- La roue Je calcule mes économies
Les patchs et les chewing-gums, ça fonctionne vraiment ?
Aujourd’hui, ces médicaments sont remboursés, Il suffit d’avoir une ordonnance, qui peut être établie par des médecins, mais aussi des sages-femmes, des infirmiers, des masseurs-kinésithérapeutes des chirurgiens-dentistes.
Patchs, gommes, pastilles, chewing-gum ou encore inhaleurs permettent de soulager les symptômes liés au manque de nicotine. En effet, le sevrage peut entrainer plusieurs symptômes comme l’irritabilité, la nervosité, l’angoisse, la dépression, les problèmes de concentration et les troubles du sommeil.
Pour mieux réussir le sevrage tabagique, il est important de réduire le stress : le magnésium, l’huile essentielle de lavande, la passiflore peuvent vous aider
Et la cigarette électronique : une bonne idée ?
La cigarette électronique est également une option, qui est recommandée par certains tabacologues. Toutefois la Haute autorité de santé qui est dans l’attente d’études sur ses conséquences à long terme encore mal connues, ne la conseille pas officiellement. En 2019, elle est de plus en plus utilisée pour arrêter de fumer
Que penser de l’hypnose ?
L’hypnose est une technique efficace dans la prise en charge médicale de l’arrêt du tabac La motivation de la personne doit être personnelle. Cette technique fonctionne sur les sujets faiblement ou très fortement dépendants à la nicotine. Elle calme les symptômes de manque sévère et agit sur la gestuelle. Même si l’hypnose ne bénéficie pas des preuves scientifiques, tout comme l’acupuncture elle a le mérite d’être sans effets secondaires
Tout le monde dit qu’on prend du poids en arrêtant…
Les prises de poids sont en effet fréquentes lors d’un sevrage tabagique. Lorsqu’on fume on dépense plus de calories que les autres, les fumeurs sont effectivement plus maigres. La cigarette a aussi un effet coupe faim non négligeable.
Il faut donc de procéder à un rééquilibrage alimentaire et développer son activité sportive.
Comment gérer le manque ?
L’hygiène de vie joue un rôle essentiel dans la lutte contre les manifestations désagréables du sevrage tabagique. . Modérer sa consommation de café ou de thé, qui sont des excitants et accroissent l’anxiété. Attention aussi à l’alcool ou à la nourriture.
Certaines situations entrainent l’envie de fumer, le café après le repas, les sorties entre amis…
Il faut pouvoir gérer les situations à risque et prévenir ces moments, avec des chewing-gums à la nicotine, des pastilles par exemple.
Malheureusement nous ne sommes pas tous égaux face à l’addiction. Les personnes qui fument depuis le plus longtemps et celles qui fument moins de 5 minutes après le réveil sont celles qui auront le plus de mal à arrêter. Ce qui ne veut pas dire que c’est impossible, il n’y a aucune raison d’abandonner. Pour ces personnes le suivi par un médecin est indispensable.
Une rechute ne doit pas être considérée comme un échec, mais comme une étape vers l’arrêt final.
Il ne faut jamais arrêter d’arrêter. Chaque tentative passée augmente les chances de réussite future.
N’hésitez pas à venir nous voir nous pouvons mettre en place un suivi régulier pendant votre sevrage et faire un point une fois par semaine au début du sevrage, puis tous les mois pendant 3 à 6 mois.